Comment Avoir Un Internet FAST (Conseils en Matièrede Politique)

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Ce texte fait partie de la Boîte à Outil de Communication #FASTAfrica Les documents stratétgiques traitant de la politique d’Internet ne sont pas que des mots creux. Il existe une corrélation directe entre les politiques de TIC d’un pays donné et la vitesse, le coût et la portée de l’accès à Internet. FASTAfrica represente une opportunité pour impliquer ceux qui peuvent influencer le changement dans un dialogue sur les politiques nécéssaires.

Qu’ont promis vos dirigeants? Les dirigeants africains se sont engagés à l’échelle internationale d’oeuvrer pour un accès plus large à Internet, comme par exemple dans le cadre des Objectifs de Développement Durable de l’ONU. A l’échelle locale, il revient à chaque pays, chacun à part, de gérer ce processus. A part, un totllé populaire occasionnel concernant la loi sur la surveillance ou la lutte contre la censure en-ligne, les politiques en TIC dans votre pays,  n’ont peut-être pas fait l’objet d’un examen minutieux. En êtes-vous informés? Y a-t-il des groupes de la société civile impliqués dans la promulgation et la formulation de ces politiques ? Il y a probalement une plus grande marge pour l’engagement du public.

Quelles politiques peuvent-elles faire avancer un Internet universel, rapide et abordable?  Réfléchir à un “accès universel” peut s’avérer une tâche ardue alors que seulement 20%  des africains sont en ligne. La bonne nouvelle est qu’il existe de simples étapes en matière de politique ITC que les gouvernements peuvent adopter pour accroître rapidement l’accès et l’abordabilité. Les demandes sur lesquelles vous  mettez l’accent, dépendent de ce qui est le plus important  et gagnable dans votre pays, mais entre temps quelques principes de bases peuvent inclure:

10 Recommandations en Matière de Politique TIC

  1. Pousser gouvernements et bailleurs de fonds à intensifier leurs efforts Les gouvernements devraient convoquer  la société civile, la communauté technologique et le secteur privé pour ré-examiner (ou concevoir) des programmes nationaux dans le domaine du haut débit ou des stratégies en TIC. Ces plans devraient dresser un  agenda clair avec une carte de route et des objectifs assortis d’échéances pour augmenter l’accès à Internet  et l’autonomisation, de même qu’ils doivent y consacrer les fonds nécessaires pour réaliser cela. Les banques multilatérales et les autres bailleurs de fonds doivent augmenteur leurs donations en faveur des TIC pour garantir une répartition plus égalitaire des “digital dividendes numériques”. (Plus de détails)
  2. S’entendre sur ce qui est “abordable”. Le tout dernier  Rapport d’Accessibilité d’A4AI montre que pour que les population marginalisées, écartées pour le moment de la révolution digitale, puissent s’y permettre l’accès, nous devons oeuvrer vers un objectif d’accessibilité  “1 pour 2”  — 1GB de haut débit mobile, tarifié à 2% ou encore moins du salaire mensuel moyen.  A ce niveau de prix là, la majorité des gens dans la plupart des pays pourront avoir un accès régulier à Internet. Auparavant, les objectifs d’accessibilité plus élevés.
  3. Investir dans des solutions portant sur l’accès public. L’Internet n’est pas comme un vaccin dont ont ressent les résultats après tout juste une injection. Ses bénéfices augmentent grâce à son usage régulier.Même avec des tarifs plus réduits, si l’on compte uniquement sur les mécanismes de marché, un grand nombre de femme, de jeunes et de pauvres auront tout de même à rationner leur usage usage d’Internet. Combler le fossé numérique, nécéssitera une formation aux compétences numériques pour plus de gens ainsi qu’un accès régulier au WiFi communautaire et Internet gratuit ou  subventionné dans les centres communautaires, les écoles, etc.
  4. Faire un meilleur usage du Service Universel et des  Fonds destinés à l’Accessibilité . Dans de nombreux pays,  de nombreux fonds réservés à connecter les non-connectés, demeurent unitilisés. Les gouvernements doivent dépenser ces milliards-là et garantir que ces fonds sont versés dans des projets qui profiteront aux  utilisateurs potentiels en ayant le plus besoin.
  5. Etablir des impôts justes et transparents sur les TIC Governments Les gouvernements doivent réduire les tarifs“luxueux” sur les équipements et services TIC, les surplus des redevances sur les brevets technologiques, les multiples taxes de ventes sur la durée de communications ainsi que d’autres impôts qui peuvent infléchir la croissance à long-terme de l’entreprenariat technologique local et qui augmenteraient le coût pour les utilisateurs.  “Le cumul des redevances” sur les équipements par exemple, peut accroître le prix d’un smartphone d’environ 30%. Une approche qui considère que les emplois et la croissance économique générés grâce à un secteur ITC diversifié – et garantit q’une partie suffisante des revenus demeure au pays — profitera à tout le monde.
  6. Faire de l’accès des femmes à la toile une priorité  Une recherche effection par la Web Foundation  dans les taudis urbains de neuf pays en voie de développement montre que les femmes ont  50% moins de chance que les hommes d’être en ligne de même qu’elles sont entre  30 à 50% de moins à utiliser l’Internet pour leur autonomisation personnelle. Nous avons besoins de politiques qui visent spécialement à connecter les femmes à travers des objectifs concrets pour ce qui est de l’égalité numérique des sexes  — appuyées par des allocations budgétaires adéquates. Les bailleurs de fonds et les agences onusiennes doivent collaborer avec les gouvernements pour garantir que les organisations féminines sont consultées au sujet de la conception  des plans  et des programmes ITC  avec des mesures claires et chiffrées.
  7. Mieux exploiter l’infrastructure TIC existante  Les entreprises de télécommunications devraient accorder l’accès à leurs concurents et ce à des prix de marché raisonnables , aux infrastructures onéreuses, telles que les tours et les cables, de même qu’elles devraient faciliter le partage et la vente de bandes ou des spectres (les morceaux des ondes créaient auparavant des connections Internet) ainsi que l’utilisation sans license de spectres à faible valeur dans l’intérêt général (ex:WiFi communautaire). Ceci améliorera les connections et réduira les coûts pour les fournisseurs, ce qui engendrera des coûts réduits et un meilleur service pour  les utilisateurs finaux.
  8. Adopter la Déclaration Africaine sur les Droits et les Libertés d’Internet . Ce document se penche sur les principes des droits de l’homme, en les projetant dans l’ère digitale à travers 13 principes assez clairs. Ce rapport présente par ailleurs  une importante orientation politique sur les droits numériques que l’Union Africaine et tous ses états membres devraient adopter en tant que cadre directeur pour les réformes juridiques et en matière de politique afin d’encourager l’innovation et la liberté d’expresson en ligne, protéger les Internautes contre la cybercriminalité et le discours haineux et instaurer des limites transparentes, nécessaires et proportionnées quant au recours de l’état à la surveillance numérique.
  9. L’assistance et le prêt pour l’accès à Internet devraient être séparées des négociations sur la cybersécurité Beaucoup de governements utilisent souvent la sécurité nationale  comme prétexte pour justifier le contrôle sur les communications politiques et the control of political communications  et le contenu transfrontalier en général, en ce en adoptant des lois hâtives et mal-informées impliquant très peu de débat public. Alors que garantir la sécurité des Internautes soit importante, les bailleurs de fonds ne doivent pas trop pression pour une adoption rapide de lois sur la cybersécurité, mais plutôt investir et supporter des processus telle que la Déclaration Africaine sur les Droits et les Libertés d’Internet (susmentionnée) et un par dialogue politique à l’échelle nationale.
  10. Mettre en oeuvre le Africa Data Consensus – Consensus sur les Données Africaines Les governements devraient adopter des mesures pour ouvrir leur données notamment celles relatives aux TIC, à tout le monde, en vue de les examiner et les ré-utiliser. Le Consensus sur les Données Africaines  ou Africa Data Consensus, adoptées par le Conférence à Haut Niveau sur la Révolution Numérique de la Commission Economique Onusienne et l’Union Africaine en 2015, qui déclare que  les  “Données officielles appartiennent au peuple et devraient être disponibles à tout le monde. Elles devraient être disponibles par défaut.”

Pour plus de recherches et de recommandation en matière de politique TIC, nous vous invitons à consulter les ressources produites par des groupes tels que  Alliance for Affordable Internet – L’Alliance pour un Internet Abordable (A4AI), Research ICT Africa, la  UN Broadband Commission for Sustainable Development – La Commission à Haut Débit des Nations Unies pour le Développement Durable , l’ Internet Society, et CIPESA.